Un mardi soir sur la terre

Terry Gilliam rien que pour moi... et le reste de la salle

C'était hier, mardi 06/06/06 qu'une foule dégénérée et avide de sensations se ruait dans les salles pour affronter le remake marketing de "La Maléditcion" (The Omen)!

C'était hier soir, mardi 06/06/06 à 20h30 que Terry Gilliam présentait en personne sa dernière oeuvre, 'Tideland'. Je dis 'oeuvre', mais à vrai dire je pense pouvoir le qualifier de chef-d'oeuvre! Le Terry Gilliam perdu enfin retrouvé. Le Terry Gilliam qui affronte les tabous, tous les tabous, avec un point de vue qui vous fait tout accepter. Du GRAND ART! Du Beau, du dense, du contemplatif, du trash, du féerique!!!! ... arf et j'en passe.
Comme dirais l'autre: "que du bonheur!"
Le grand Gilliam nous a confié qu'il ne savait pas vraiment si il avait fait le pire ou le meilleur film de sa carrière... Et pour tout dire, en sortant de la salle, je ne savais pas quoi penser: j'aime ou j'aime pas... il n'y a pas de demi-mesure.

Bref, allez le voir, même si quelques scènes sont un peu pesantes. Mais ce qui est sûr c'est que c'est son film le plus féminin de sa carrière... C'est lui qui le dit :-)

Marché m...

Toute une époque !

Petit clin d'oeil du côté du marché médiéval d'Etterbeek... Plus marché que médiéval d'ailleurs! Mais en regardant bien, on y trouve quelques petits sentiers discrets vers le passé.
Comme le souffleur de verre qui fait preuve d'une dextérité admirable. A croire que s'époumonner et jouer avec le feu est d'une simplicité enfantine. Mais ne vous y trompez pas, vous ne parviendriez même pas à reproduire la plus hideuse de ses créations :-)

La forge me semble plus brutalement simpliste... bien que...
Il faut les mains épaisses et calleuses, un magnifique tablier de cuir bouilli, une enclume d'un autre âge et quelques coups de marteau, et hop le tour est joué. Bon certes, c'est un peu réducteur. Mais c'est aussi ça la vie: Des gens pour faire ce que eux seuls savent faire, et d'autres pour faire ce que personne d'autre n'a envie de faire ;-) 'Fin c'est un des aspects de la chose.

Heureusement, on y trouve encore et toujours quelques belles tronches de vie !

tango tant et si beau

Danse et transe

Quelques pas et mouvements figés sur mon capteur. Il serait prétentieux de dire pellicule puisque je me complais dans le numérique ;-)
Une séance de tango quelque part dans le centre-ville. Un fois le rythme trouvé, les danseurs deviennent imperturbables. Ils transcendent ce qui les entoure, oublient tout et glissent avec perfection. Parfois j'imagine qu'ils en oublient même la mélopée entraînante qui les a fait naître et qu'ils grandissent dans l'inertie de leur complicité... Fascinant!
Parfois je souhaiterais pouvoir en faire autant. Mais je doute sérieusement de mon sens du rythme. Et puis après tout je pense définitivement être un observateur plus qu'un intervenant. Et à vrai dire, cette position ne me déplaît guère.

Je n'ai pas la prétention de faire de bonnes photos, mais en tout cas d'apprendre à en faire. Et il n'y a pas de secret: il faut être avant tout un bon observateur.
Il faut, tout comme un danseur je pense, pouvoir transcender l'évidence qui nous contient. cette réalité de tous les jours dont l'intérêt se ternit souvent sous les coups de fouet de la routine. Et cette pierre de vie ne s'érode que si on y regarde à deux fois, révélant parfois une pierre précieuse.

Bonne observation à tous :-)

Metro... mais pour le plaisir

Couloir d'un autre temps

Voilà un exemple d'intemporalité. Couleurs fixes, immobilité, juste de temps à autre quelques fantômes qui passent et repassent comme des courants d'air. L'un des avantages de la photo est de pouvoir fixer un moment fugace pour le rendre éternel... 'fin du moins d'éffacer pour un bon moment l'inéluctable évanescence de certains évènements. Je trouve que c'est une assez bonne entrée en matière après le long dégel de mon Blog :-). Et c'est un peu, également, en réponse aux innombrables introspections sur le temps qui passe évoquées ici (http://brandelric.blogspot.com/) et là (http://puisquillefaut.blogspot.com/).